[NDLR : les propos ont été édités pour en faciliter la lecture.]
Entrevue avec Steve Joncoux
Chercheur au LLio et co-coordonateur de FabRégion
Qu’est-ce que c’est « FabRégion Bas-Saint-Laurent » ?
FabRégion Bas-Saint-Laurent, c’est un projet de développement de territoire qui vise à amener la région vers une plus grande autonomie. Ça vient d’un réseau international qui s’appelle Fab City dans lequel il y a 35 villes et quatre régions qui ont toutes l’objectif commun d’atteindre au moins 50 % d’autonomie d’ici 2054 sur leur territoire. FabRégion c’est la déclinaison régionale de ce concept de Fab City qu’on applique au Bas-Saint-Laurent et ici, on vise à atteindre l’autonomie dans trois secteurs particuliers : le secteur de l’agriculture, le secteur énergétique et le secteur manufacturier, donc on vise 50 % d’autonomie dans ces secteurs d’ici 2054.
« FabRégion Bas-Saint-Laurent, c’est un projet de développement de territoire qui vise à amener la région vers une plus grande autonomie. »
Comment est né le désir de mettre en place le projet de recherche-action FabRégion Bas-Saint-Laurent ?
FabRégion Bas-Saint-Laurent a deux origines. La première, c’est que depuis plusieurs années, au Living Lab en innovation ouverte (LLio) au CÉGEP de Rivière-du-Loup, il y a un fablab. Le Fablab est un peu une des origines du mouvement international Fab City. Donc depuis le début, il y avait une espèce d’espoir secret au sein du LLio de se dire « à partir de notre fablab, on pourrait justement élargir et atteindre une Fab City, voire une FabRégion ». Ça, c’était dans la tête de plusieurs personnes, notamment de Rachel et de David qui sont au LLio depuis le début.
L’autre origine c’est moi; à l’époque, j’étais à l’Université du Québec à Rimouski et avec des collègues on avait fait une rencontre autour de la transition énergétique dans laquelle on avait réuni des élus, des citoyens et des chercheurs en se disant « comment est-ce qu’on pourrait travailler ensemble pour favoriser la transition énergétique ? » Je suis reparti de cette rencontre-là avec plein d’idées dans la tête et c’est au même moment que j’ai rencontré le l’équipe du LLio et que j’ai commencé à travailler avec eux. J’ai découvert justement leur idée de fablab, qui devient une Fab City, qui devient une FabRégion. Là, on a fait le mélange des deux et ça a fait germer FabRégion. On a commencé avec les mêmes acteurs de départ justement avec les collègues de l’UQAR, les citoyens et les élus qu’on avait rencontrés à l’époque et la gang du LLio. On a créé un collectif et on a démarré FabRégion comme ça.